Il neige au printemps !

Aujourd’hui comme hier, à Lyon et ailleurs, le Tigre d’Eau se transforme (provisoirement) en Tigre de Neige.

Un Tigre de Neige qui a bien fière allure !

Et si, ce WE, nous profitions de ce temps « Yin », de cette pause « Métal » dans le mouvement « Bois », pour une plongée intérieure ?

Une proposition pour ce faire

Deux citations à méditer… conjointement 😉

On dirait qu’il manque quelque chose: une place, quelque part, pour exister. On se débat pour se tenir la tête émergée, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez et toutes les places sûres sont prises.

La solution est peut-être d’aller droit devant soi, sans se soucier de rien

Anne Percin, les singuliers


Qui marche dans la neige ne peut pas cacher son passage

Proverbe Chinois

Credit Photo : Rikunow (via Oksana et Gil)  

Le Tao, voie d’auto-guérison

Une introduction aux pratiques corporelles et énergétiques taoïstes

Comme vous le savez, notre corps se renouvelle lui-même sans cesse : les cellules tapissant la surface de l’intestin, en 5 jours, une cellule de la rétine, en 10 jours, la peau, en un mois environ, les os (remodelage osseux), en 4 mois…

Une question clé que l’on peut alors se poser est : 

Quel “bain énergétique” procure-t-on au quotidien à ses cellules ?

Et son corollaire : 

Quelles pratiques adopter pour favoriser le renouvellement optimal de nos cellules ?

Le panel des pratiques taoïstes est très large : elles peuvent être de nature corporelle, diététique, énergétique, martiale, sexuelle, méditative, alchimique, métaphysique et spirituelle !

Dans cet article introductif, nous nous focalisons sur les pratiques taoïstes corporelles (“Arts de la Montagne”) visant santé, bonheur et longévité.

Si les taoïstes ont su développer une telle expertise dans ces pratiques c’est parce qu’ils avaient de hautes aspirations spirituelles, qu’ils empruntaient une voie exigeante et qu’ils leurs fallaient donc disposer du plus long temps d’apprentissage possible, donc du plus long temps de vie, avec un corps en bonne santé, un coeur et un esprit des plus tranquilles (1).


Ajoutons à cela que la culture chinoise est très pragmatique : les chinois accordent un grand crédit au principe d’efficacité, qui aurait tendance à supplanter le principe de vérité. “Si ça marche, je le retiens” (même si je ne peux pas – encore – le démontrer scientifiquement ;). Ce pragmatisme a servi de filtre au fil des siècles et millénaires de pratiques (2).

Du canon taoïste au healing Tao

S’il se réfère au Canon taoïste – comportant plus de 1500 ouvrages ! – le pratiquant sera vite perdu devant l’abondance de textes qui peuvent paraître souvent très obscurs ou “seulement” poétiques. Il ne faut pas oublier que de nombreux enseignements étaient tenus secrets et/ou réservés à une élite. D’autre part, certaines “erreurs” y ont été glissées intentionnellement. Et certaines clés livrées uniquement de bouche à oreille, de maître à disciple.

Lao Tseu, auteur présumé du Dao de jing

C’est tout le mérite qu’on peut accorder à de grands promoteurs du Tao en Occident, comme Mantak Chia ou d’autres, qui, depuis plus de 40 ans, ont enseigné leur “version”, un panel cohérent de pratiques et enseignements accessibles aux occidentaux : ainsi le Healing Tao de Mantak Chia (3)

Les tenants actuels des lignées historiques leur reprochent quelquefois/souvent d’avoir retenu une version quelque peu édulcorée des enseignements et pratiques taoïstes. Et, notamment, d’avoir trop expurgé les pratiques jugées trop ésotériques aux esprits – justement trop ? – cartésiens des occidentaux. De manière générale, c’est le lot de beaucoup d’enseignements et pratiques importées en Occident depuis les lointaines contrées d’Asie ou d’ailleurs : notre esprit cartésien à tendance à en écarter les volets qui le choquent de trop. 

Ainsi, il y a en Europe probablement beaucoup de Qi Gong ou Yoga purement exotériques, qui s’apparentent à de la gymnastique douce, et qui ont leur (grand) mérite propre – ne serait-ce que de remettre en mouvement notre civilisation de la sédentarité, chaise, canapé et voiture – et Qi Gong ou Yoga intégrant aussi un volet ésotérique – médecine chinoise “occidentalisée” et médecine chinoise plus “taoïste” dans l’esprit… 

Le débat est ouvert… Pour notre part, nous pensons que l’important est déjà d’en être conscient.

Notre positionnement personnel est clairement “post-moderne” : à savoir que nous reconnaissons pleinement les apports énormes de la science et de la médecine, permis par l’esprit rationnel, cartésien, sur les épaules de Platon, Socrate… et, en même temps, nous restons ouverts aux “mystères de la Vie”, au fait que tout n’est pas accessible par nos sens et prouvable scientifiquement, la Réalité n’est pas réductible au Sensible (d’autant plus dans la vision “quantique” du monde). Ce point de vue est selon nous majeur…

Notre démarche est de partir du “Universal Healing Tao System” de Mantak Chia –  qui, selon notre expérience, étant centré sur des pratiques faciles à apprendre et néanmoins puissantes et provoquant immédiatement des bénéfices physiques et psychiques –  convient parfaitement pour se lancer sur la voie – et de rester ouverts et compléter très progressivement ces bases fondamentales par des enseignements issus des lignées historiques et par l’étude des textes taoïstes, au premier rang desquels figure le Dao de jing, parfois écrit Tao te king ou Tao-tö-king (4).

Sans jamais oublier que le Tao 道 ne se laisse pas saisir facilement. La première phrase du Dao de jing ne dit-elle pas, en substance : “Le Tao que l’on peut nommer n’est pas le Tao” ?

Dès lors, nous invitons chacun·e de nous à l’humilité devant l’ampleur du sujet, et à expérimenter des enseignements et pratiques à la hauteur de notre « degré d’ouverture – ou pas, d’ailleurs – à l’ésotérique”.

A choisir donc des enseignants, stages, ouvrages, dans cette optique… 

Le Healing Tao : une sélection de pratiques corporelles et énergétiques taoïstes simples et puissantes

Les pratiques corporelles taoïstes regroupent un ensemble de pratiques qui peuvent être à la fois très simples et très puissantes. Elles ont pour objectif de rétablir et dynamiser la circulation des énergies dans le corps, de réveiller et stimuler par là-même les processus d’auto-guérison présents en chacun-e de nous.

Les bénéfices tangibles immédiats sont de profonds ressentis de détente du corps et d’apaisement du mental. Viennent s’y ajouter un renforcement du sentiment d’amour de soi et une connexion de plus en plus intime avec la Nature et l’Univers (c’est le volet shamanique du Tao, qui est justement né de cette expérience ineffable avec les éléments et la Nature).

Regroupées initialement sous le terme de Dao Yin, elles sont plus connues maintenant sous le terme générique – d’adoption plus récente – de “Qi Gong”. Nous aurions pu aussi regrouper sous le terme de Nei Gong (travail interne) l’ensemble de ses pratiques qui ont une visée de santé et de développement personnel, et sous le terme de Nei Dan (alchimie interne), les pratiques visant plus directement le développement spirituel.

Quoi qu’il en soit, il existe un très grand nombre de Qi Gong et d’applications du Qi Gong, depuis le réveil énergétique (pratique typiquement du matin) jusqu’aux Qi Gong à visée plus spirituelle, en passant par les Qi Gong d’ancrage et d’enracinement et les Qi Gong thérapeutique.

Composés d’une succession de postures et mouvements en douceur et plus rythmés, ils permettent une stimulation, une circulation de l’énergie pour avancer vers des exercices de “nettoyage énergétique” qui favorisent auto-guérison et calme du mental.

Sous l’appellation “Tao Yin ou Yoga Taoïste”, on trouve des postures d’étirements au sol qui, combinées avec le souffle et des exercices de concentration, permettent de travailler en profondeur les psoas, les tendons, les fascias… Ils sont un support inestimable aux autres Qi Gong. Ils favorisent le lâcher prise, notre réceptivité Yin (accueillir), et permettent une réelle détente du corps qui autorise l’esprit à s’apaiser.

L’auto-massage taoïste (dont la version japonaise se nomme Do In) sert à libérer les blocages accumulés dans les méridiens, ou canaux d’énergie, des divers sens et des organes vitaux. Au moyen de pratiques millénaires qui consistent à amener l’énergie, ou Chi, vers le visage, les mains et les organes des sens, et à les diriger aussi vers les membres, le torse, l’abdomen…

Certains Qi Gong, comme le très fameux “embrasser l’arbre”, travaillent aussi en profondeur notre ancrage, nos appuis, notre verticalité, notre structure interne et permettent de “recharger nos batteries”. D’autres opèrent un véritable nettoyage énergétique.

Méditations Taoïstes

Elles visent à transformer nos émotions négatives en émotions positives. À accroître notre stabilité émotionnelle et faciliter la compréhension de l’origine de nos conditionnements émotionnels.

La méditation calme le cœur et permet une meilleure concentration de l’esprit, tout en renforçant en général notre force de vie.

Parmi les plus connues figurent les pratiques du Sourire intérieur et des 6 sons de Guérison (dont il existe au moins autant de versions que de lignées).

Focus sur la méditation des six sons de guérison

Pour les taoïstes, comme pour la MTC, une grande majorité – disons 80% – de nos maladies sont d’origine émotionnelle.

Par une série de sons étudiés pour faire littéralement vibrer nos organes, couplés à une série de mouvements et/ou de visualisation notamment de couleurs, stimulant les méridiens correspondants, cette méditation active vise un nettoyage des énergies-émotions logées dans nos organes afin de les laisser rayonner leurs vertus propres. Ainsi, le son “chhhhhh” (comme le son du vent dans les feuilles) fera vibrer le foie pour le libérer des colères et frustrations qui ont pu s’y loger, et laisser de la place pour que le foie rayonne d’un beau vert printanier exprimant la bonté et la générosité.

Il existe deux grands types de méditations. Des méditations très actives, très yang (avec beaucoup de visualisation, voire de mouvements, comme autant d’os à donner à ronger à notre mental), et des méditations beaucoup plus passives, plus Yin.

Au premier rang desquelles figure l’Assise. Seule véritable méditation Yin (passive, sans objet) à proprement parler, potentiellement la plus puissante, elle est très proche dans son esprit de la pratique Zazen du Bouddhisme Zen.

C’est une pratique qu’on peut d’autant plus facilement (commencer à) expérimenter qu’on a auparavant su occuper notre Mental par des pratiques et des « méditations » Yang (plus actives)…

L’alchimie interne taoïste regroupe un ensemble de pratiques dont le principe de base est d’allier & raffiner les énergies Yin et Yang, en faisant circuler les énergies dans le corps, notamment en orbite, comme nous allons le voir.

La carte du paysage intérieur – l’homme entre Ciel et Terre,
à la recherche de l’équilibre du Yin et du Yang (5)

Les Trois Trésors sont en quelque sorte les « réservoirs » de la Force Vitale à l’intérieur de l’être vivant. Au nombre de trois, on les appelle des « Dan-tien ». De leur développement dépend notre santé physique, énergétique et spirituelle.

  • Le Dan Tien supérieur : situé au centre du cerveau, relié à l’énergie céleste, au Shen (l’esprit, yang par essence)
  • Le Dan Tien médian/moyen : associé au coeur et à tous les organes grâce à l’énergie naturelle de l’âme appelée Chi (et du sang)
  • Le Dan Tien inférieur (ou Hara en japonais) : situé dans le bas ventre, au centre du bassin, à quelques cm en dessous du nombril, entre le nombril, les reins et le périnée. Relié au corps humain, à l’énergie sexuelle et à l’Énergie Terrestre grâce au Jing (yin par essence)

NB. C’est un peu l’équivalent chinois des fameux “chakras” indiens. Notons que l’approche taoïste, intègre un double mouvement, yang, masculin, vers le haut, canal Gouverneur et, yin, féminin, vers le bas, canal Conception. Le canal Gouverneur alimente les principaux méridiens Yang et le canal conception, les principaux méridiens Yin. Ainsi, quand on travaille avec l’orbite microcosmique, la réunion du canal Gouverneur et du canal Conception, on travaille (indirectement) avec l’ensemble de nos principaux méridiens Yin et Yang et donc (indirectement) avec l’ensemble de nos glandes, organes et tissus. Quelle efficacité !

Tao de la femme et Tao de l’homme

Le taoïsme est une des seules voies spirituelles qui ne rejettent pas le corps, et – au contraire – sanctuarise les pratiques corporelles comme voie royale pour la santé et la spiritualité. Vue d’un taoïste, la sexualité n’est en rien tabou mais une pratique spécifique parmi les pratiques.

Y compris dans la bouche d’un moine taoïste, l’énergie sexuelle n’est pas un sujet tabou. Maître Meng (6) explique qu’un moine taoïste va méditer typiquement pendant 2 h tous les quarts de journée (y compris pendant la nuit). Il va ainsi faciliter la circulation et le raffinement de ses énergies, y compris de son Jing qu’il va systématiquement retransformer en Chi. De la sorte, il ne sera plus en prise avec la gestion de son énergie sexuelle, toute sa force de vie vitale et libidinale étant raffinée et mise au service de ses objectifs profanes et spirituels. Il nous plaît de croire qu’un jour les séminaires occidentaux incluront de telles pratiques dans leurs enseignements…

Une pratique qui peut aussi bien s’exercer en solo qu’en duo. Notons que les médecins taoïstes pouvaient prescrire telle ou telle position à un couple pour faciliter la guérison d’un lumbago, d’un rhume…(7)

Cela étant, pour un taoïste, la sexualité en duo (couple) n’est jamais séparée de l’amour. En effet, au delà des pratiques à la mode (oeuf de Yoni, tantra…), ils attachent une grande importance à l’alchimie de la puissante et brute énergie sexuelle avec l’énergie plus douce et subtile du coeur, alchimie dont la science occidentale actuelle est en train de découvrir qu’elle favorise véritablement la bonne réplication de l’ADN, et donc le renouvellement cellulaire optimal. C’est pourquoi, on peut parler de Tao de la Jouvence

Dans cette introduction, la place nous manque pour détailler les différentes pratiques spécifiquement féminines et masculines. 

Disons simplement que les pratiques féminines incluent un travail très conséquent avec le bassin, véritable “chaudron alchimique”, des ’automassages, y compris de la poitrine, ce qui facilite une bonne régulation hormonale, bénéfique à tout âge, y compris avant, pendant et après la ménopause. Les pratiques avancées permettent même de réguler son cycle menstruel et de faciliter la récupération après accouchement (menstrues et conception sont en effet ce qui occasionnent le plus de perte d’énergie vitale, Jing, chez la femme). C’est une véritable médecine ancestrale de transformation, re-connexion à soi… Pour apprendre à stimuler et affiner les énergies sexuelles en énergie plus douces, plus subtiles… Pour ressentir différents états de présence à soi et au monde…

S’agissant des pratiques spécifiquement masculines, l’activité qui occasionne le plus de perte d’énergie vitale est l’éjaculation. Les taoïstes recommandent donc de prendre grand soin de et de préserver au mieux son énergie sexuelle (y compris quand on ne participe pas le lendemain à une épreuve des JO ou à un match à Roland Garros ;). Ils ont donc mis au point tout un ensemble de pratiques, en cultivation solo et en couple, pour aider l’homme à différencier l’orgasme de l’éjaculation. Pratiques qui présentent également de nombreux avantages pour la partenaire féminine, puisqu’elles facilitent les rapports longs et donc multi-organismes (pour les deux partenaires).

Toutes ces pratiques taoïstes honorent notre corps en tant que véritable temple de l’âme et de l’esprit.

Autres pratiques

Parmi les autres pratiques que nous n’avons pas encore aborder dans cet article d’introduction citons le principe de Yang Sheng, “Nourrir le Principe Vital« , qui pour le dire vite regroupe les principes taoïstes d’hygiène vitale, au premier rang desquels figurent la qualité du sommeil et de l’alimentation.

Le Chi nei tsang est bien plus qu’un simple massage abdominal. Le ventre siège et mémoire de nos émotions, selon les taoïstes, est notre “Deuxième Cerveau”, comme le reconnaît maintenant la médecine occidentale.

Tout en harmonisant la circulation de notre énergie vitale, un soin Chi Nei Tsang aide à détoxifier, à libérer les tensions et les émotions profondément ancrées dans nos organes. La digestion émotionnelle qu’il facilite stimule notre potentiel d’auto guérison et permet une réelle évolution vers Soi.

NB. Vous trouverez plus d’informations sur le Chi nei tsang dans l’article qui lui est dédié (8).

Figurent aussi les pratiques plus martiales, comme le tai-chi-chuan (ou tai chi ou taiji quan) ou la boxe.

Elles favorisent le travail de la Présence, l’ancrage terrestre et au Hara, la circulation et l’efficacité énergétique. 

Citons par exemple le Taï Chi Chi Kung qui est une forme Yang, simple et très courte d’enchaînements issus du passé lointain, probablement parmi les plus anciens connus, composés de 13 postures « archétypales » d’où une bonne partie du Tai Chi plus élaboré et complexe de l’époque classique, postérieure, serait issu.

Si elles ont par définition des applications martiales, on peut aussi les considérer comme de véritables méditations en mouvement…. 

Citons enfin les pratiques plus ésotériques et métaphysiques

Les pratiques ésotériques et métaphysiques n’ont pas été abordées dans cet article. Notons juste qu’elles intègrent incantations, mantras, Ba Zi (astrologie taoïste), tirage du Yi-King (9)… 

Elles complètent les pratiques corporelles et méditatives que nous avons évoquées. Elles peuvent faciliter les prises de décision quand la raison ne sait plus où donner de la tête. Elles permettent de mobiliser encore plus directement les forces de l’esprit. On entre là dans un domaine sensible où, d’une part, les occidentaux sont souvent plus circonspects (notamment s’ils sont plus rationalistes que postmodernes) et ont, d’autre part, leurs propres pratiques et traditions (cependant oubliées ou ignorées du plus grand nombre d’entre nous).

Conclusion

Quoi qu’il en soit, et quelles que soient les pratiques qui auront votre préférence dans le panel très large que nous avons évoqué, le secret des secrets tient en 3 mots : 

pratiquer, pratiquer, pratiquer”.

A titre personnel, un “effet de bord” des plus étonnants que nous avons expérimenté est que, plus nous pratiquions régulièrement, plus nous étions capables d’abandonner spontanément certaines de nos “mauvaises habitudes”.

Pourquoi ne pas adopter dès à présent et au quotidien une des attitudes taoïstes clés : le sourire intérieur et la respiration abdominale 🙂 

Laissons nos yeux esquisser un léger sourire, tout comme la commissures de nos lèvres…
Sourions à notre nombril, à notre “hara” (quelques cm sous le nombril au centre de notre bassin)…
Laissons notre respiration se diffuser dans toutes nos cellules depuis notre centre vital…

“Celui qui chemine sur la voie du Tao est une sorte de bon vivant stoïque, capable d’entretenir son feu de joie dans les circonstances les plus difficiles et parfois le plus grand dénuement.”

Notes et références

  1. Le Taoïsme – essais – de François Maspero (édition posthume)
  2. Séminaires de Fabrice Jordan- Centre Ming Shan
  3. Cf. les très nombreux livres de Mantak Chia en français et en anglais
  4. Tao te king de Lao Tseu (très nombreuses traductions et commentaires)
  5. Taoïsme et connaissance de soi de Catherine Despeux
  6. Séminaires de Maître Meng Zhiling, directeur au Collège national des études taoïstes à Pékin et vice-président de l’Association taoïste de Chine
  7. Le Tao de la Sexologie, par le Dr. Stephen T.Chang
  8. Article sur le Chi-Nei-Tsang – soin massage énergétique – Institut LITAO (et ses références)
  9. Yi Jing ou Yi King (très nombreuses traductions et commentaires)

Les auteurs
Laurent et Isabelle, fondateurs de l’Institut LITAO

C’est une quête de liberté et d’accomplissement de plus de 20 ans, parsemée d’épreuves-défis à relever, qui les a conduit sur le chemin ineffable du Tao…

Ils y ont trouvé réunies une grande sagesse de vie et de puissantes pratiques pour cultiver leur force vitale, harmoniser leurs énergies, leurs émotions et pacifier leur cœur.

Pour les joindre :

Site internet : institut-LITAO.com

Leurs propositions de stages et séjours pour pratiquer : Institut-LITAO.com/formation


Institut LITAO
Arts corporels et énergétiques taoïstes
Stages & séjours

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Chi-nei-tsang : soin énergétique taoïste

Voie d’auto-guérison somato-émotionnelle

 « J’ai l’estomac noué, la peur au ventre« , « je me fais de la bile« , autant d’expressions populaires qui expriment une vérité profonde.

Aujourd’hui de nombreuses études montrent que le ventre a une influence importante sur l’esprit. On savait que ce que l’on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l’inverse est vrai aussi : notre deuxième cerveau impacte nos émotions ; ce que les taoïstes avaient postulé depuis longtemps !

Par un subtil travail de l’énergie interne du ventre et des organes, le Chi nei tsang libère les tensions profondément ancrées, rééquilibre et facilite la digestion émotionnelle. Digestion émotionnelle qui stimule notre potentiel d’auto guérison, permet le développement de notre maturité et une réelle évolution vers Soi.

Notre ventre : deuxième cerveau

Dire que le ventre est le deuxième cerveau du corps humain n’est pas qu’une expression. Notre système digestif compte en effet 200 millions de neurones. Ce “deuxième cerveau” – dit “cerveau entérique” – a une constitution semblable à celle de la moelle épinière et du (premier) cerveau, avec lequel il entretient de nombreuses interactions.

Il est parfaitement autonome et contrôle le système digestif (sécrétions, vascularisation, mouvements péristaltiques).

Une majorité des messages et signaux de notre corps, tels que la faim ou la douleur sont générés dans notre ventre avant de se propager jusqu’au cerveau.

Auto-guérison activée en mode “détente”

Le ventre et le cerveau sont notamment en communication constante grâce au nerf vague.

Le nerf vague, le plus long du corps humain, est aussi dénommé nerf pneumogastrique, nerf cardio-pneumo-entérique et nerf parasympathique. Il s’agit d’un nerf qui part du système nerveux du cerveau et se dirige vers le système digestif. Au sein du système parasympathique, il constitue la principale innervation efférente du cœur (agissant sur le cœur).

Notre système nerveux autonome (non soumis au contrôle volontaire) fonctionne selon deux modes principaux : 

  • le mode “combat ou fuite” (yang) : le système sympathique, système nerveux orthosympathique ou adrénergique, agit comme un « accélérateur » 
  • le mode “détente” (yin) : le système parasympathique ou vagal agit comme un “frein”

Comme son nom l’indique, le système nerveux parasympathique est associé au nerf vague. Ainsi dans notre corps, le nerf vague gère et active la digestion et ralentit l’activité cardiaque dans les moments de détente et de relaxation.

Dans notre compréhension de la santé, l’auto-guérison du corps est largement favorisée quand on est en mode “détente”, en “vagotonie”. Nous parlons volontiers de “convalescence” pour qualifier cette phase où le corps se répare dans le repos.

Notre ventre : siège de nos émotions

Le sang assure également un rôle majeur car il permet d’envoyer l’information du ventre jusqu’au cerveau.

Notre cerveau entérique, celui du ventre, produit 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur, «hormone de la sérénité », qui joue un rôle important dans la régulation de nos émotions, de nos comportements alimentaires ainsi que de notre sommeil.

Microbiote : des bactéries qui nous veulent du bien

Le système digestif contient 100 milliards de bactéries (et autres virus, levures et champignons) – soit autour de 1 kg, et jusqu’à 5 kg ! – qui, loin d’être néfastes pour l’organisme, contribuent au contraire au maintien et à la bonne santé de celui-ci.

Depuis une dizaine d’années, leur rôle bénéfique a été identifié : elles aident à la digestion, à la bonne absorption des nutriments par les organes vitaux, apportent de l’énergie et luttent contre les virus et les mauvaises bactéries. C’est ce qu’on appelle le microbiote ou la flore intestinale.

Le système digestif joue un rôle clé dans notre immunité. C’est lui qui produit le plus de lymphocytes, et de macrophages, également appelés leucocytes ou globules blancs : ils servent à protéger notre organisme contre des ennemis potentiels (bactéries, virus). Il sécrète également les immunoglobulines, appelés aussi anticorps, qui ont la même fonction que les leucocytes.

Notre deuxième cerveau nous protège ainsi des infections et participe au bon fonctionnement de notre immunité. 

Plus étonnant encore, des études récentes montrent que l’activité de notre microbiote influence notre personnalité et nos choix, nous rend timides ou, au contraire, téméraires

Notre ventre : siège symbolique de notre identité ?

Des études ont été menées afin d’étudier la composante génétique du système digestif. A ce jour, 3,3 millions de gènes bactériens (bonnes bactéries) ont été identifiés.

Chaque individu renferme au sein de son système digestif 500 000 gènes bactériens versus 22 000 pour notre ADN. Ces bactéries sont propres à chacun, contrairement à l’ADN dont on retrouve une partie commune entre les membres d’une même famille.

Ce microbiote qui est constitué essentiellement de bactéries est capable d’échanger ses informations géniques et d’évoluer constamment en s’adaptant au milieu dans lequel il se trouve. Chaque composante de cette diversité biologique est continuellement en train d’évoluer et s’adapte à l’état de son hôte et c’est pour cela qu’on parle de symbiote. Il y a une interdépendance entre l’homme et son microbiote à tel point qu’on se sait plus qui est la cause et qui est la conséquence dans ce couple. C’est une véritable symbiose. La modification de l’un à un impact sur la « santé » de l’autre.

Selon la Compensation Symbolique Inconsciente, l’abdomen est le siège de l’identité, c’est en effet le lieu où le non-moi (les nutriments) est transformé en moi (absorption). 

Quoi qu’il en soit, pour les traditions orientales, le ventre est considéré comme un centre de notre équilibre non seulement physique (centre de gravité) mais aussi psychique. Être dans son “hara”, dans son “dan tien inférieur”, dans son centre vitale, “dans son assiette”, est une clé, certes dans les arts martiaux, mais plus généralement dans la vie, pour oser être soi-même, y compris face à l’adversité.

Or, comment être dans son centre, si celui-ci est douloureux, encombré de résidus émotionnels ?

Le Chi nei tsang : tao de guérison émotionnelle

Les Taoïstes n’ont pas attendu les plus récentes études de la médecine occidentale pour postuler que notre conscience ne siège pas seulement dans notre cerveau mais aussi au cœur de nos organes vitaux.

La médecine traditionnelle chinoise associe en effet à chaque organe une émotion positive et négative : peur pour les reins, colère pour le foie, tristesse pour les poumons, ruminations ou soucis pour la rate, joie, créativité pour le cœur.

Elle ajoute aussi que 80% de nos maladies sont d’origine émotionnelle.

La guérison vient de l’intérieur

Ce massage subtil propose de dissoudre les énergies négatives bloquées dans ces organes et les désordres physiques associés, pour rétablir une bonne circulation d’énergie et laisser place à des émotions plus positives (courage, calme, intégrité, créativité.). 

En fonction de la zone du ventre massée, on agit sur des symptômes. Par exemple, si l’on masse la rate, on combat les ruminations, si on veut agir sur la colère, il faut s’attarder sur le foie et la vésicule biliaire.

Toute émotion non traitée est entreposée dans notre système digestif et attend pour être abordée. Le toucher subtil du Chi nei tsang permet de révéler des tensions profondément ancrées, il aide les consultants à soulager leur corps de la stagnation excédante, en améliorant l’élimination et en stimulant le système lymphatique et les systèmes circulatoires.

Le Chi Nei Tsang détoxifie, fortifie le corps et aide à devenir plus conscient de la vie de nos émotions. Il harmonise la circulation de notre énergie vitale.

Travail de l’énergie interne des organes, le Chi nei tsang libère les tensions profondément ancrées, équilibre les charges émotionnelles qui sont ainsi approchées et progressivement digérées.

Digestion émotionnelle qui stimule notre potentiel d’auto guérison, permet le développement de notre maturité et une réelle évolution vers Soi.

Le Chi nei tsang : soin holistique

Avec un toucher attentif, reconnecter et réintégrer le corps, prendre conscience de la présence des charges émotionnelles, aide à mieux se connaître. Nous guérissons et nous évoluons au-delà des conflits internes en « digérant » nos émotions. Guérir veut dire surpasser notre moi douloureux pour épanouir et nourrir notre élan de vie.

Faire confiance au corps et laisser émerger ce qu’il doit être dans cet instant.

Ainsi associé à une bonne hygiène de vie, le Chi nei tsang vise à assouplir et détendre toutes les tensions de la zone abdominale, libérant les toxines apportées par les troubles émotionnels et physiques (suite à une opération, un accident, une altercation, un excès de stress, une alimentation déséquilibrée, de mauvaises postures). 

Il est avant tout conçu dans une démarche préventive qui s’inscrit dans une hygiène de vie (alimentation, activité physique, respirations…). 

Le Chi Nei Tsang reconnecte aux sources vitales d’autorégulation du corps en profondeur et harmonise l’énergie interne des organes. Bien plus qu’un simple travail sur la digestion et la détente du ventre, il est une approche complète et puissante pour réveiller les processus d’auto-guérison sur le plan global de l’être.

Chi nei tsang, soin ancestral taoïste, signifie littéralement “ travail de l’énergie interne des organes “ 

Bien plus qu’un simple massage abdominal, il participe d’une approche holistique de la santé qui, en visant à (ré-)activer ses forces d’auto-guérison, implique la personne dans sa globalité. Une approche qui intègre les aspects physiques, mentaux, émotionnels et spirituels.

Le Chi nei tsang en pratique

En pratique, le Chi nei tsang utilise les techniques du Qi gong et consiste en une série de mouvements légers ou profonds de la région abdominale. Outre les organes, il stimule aussi les systèmes vasculaires, lymphatiques, nerveux, musculaires et énergétiques du corps.

Ce massage s’adresse à tout le monde, sauf aux femmes enceintes, jeunes enfants ou en cas de pathologies lourdes (abdominale notamment) ou de chirurgie récente. 

Il facilite la résorption des blocages, nœuds, crispations et congestions abdominales et l’amélioration des troubles intestinaux divers (constipation, diarrhées, douleurs, crampes…). Il contribue à atténuer l’anxiété, l’angoisse ou d’autres émotions négatives.

Ce massage énergétique vous invite à vivre un moment de détente dans un véritable voyage intérieur. Il détoxine, libère les tensions, revitalise les organes et harmonise le corps, le cœur et l’esprit.

Déroulement d’une séance

La séance commence par une série de questions sur l’état général et/ou les douleurs chroniques du consultant.

Allongé·e sur le dos, les jambes pliées sont soutenues par un coussin ce qui facilite la détente des muscles abdominaux. En général, et surtout lors de la première séance, ce massage taoïste est centré en priorité sur le ventre.

La séance commence avec une respiration guidée qui prépare le corps au langage de détente, au retour aux rythmes naturels. Car effectivement se mettre en contact avec son propre rythme respiratoire apporte une sensation de confort et de soutien nécessaire au bon déroulement du soin. La respiration profonde est le pont de communication entre tous les niveaux de conscience, elle accompagne tous les fonctionnements vitaux.

C’est essentiel pour bien digérer, gérer, éliminer, transformer, composter 😉 

Le praticien écoute l’abdomen et établit la mise en relation, il fait connaissance avec la personne qu’il a sous les mains. Le soin, le toucher, peut prendre différentes formes, selon le but recherché et la physiologie de la personne. 

Un massage général puis latéral englobant tout l’abdomen peut commencer. Des spirales autour du nombril et différentes secousses ou vibration sont effectués sur des points précis.

S’alternent des touchers à la fois profonds et légers :
Toucher avec la pulpe des doigts et au besoin envoi d’énergie de manière consciente.

Avec une main ou les deux une pression plus ou moins forte se succède

Les organes sont visités. 

Diverses techniques (appui, étirement, pompage, vibration, son…) vise avant tout à désamorcer les tensions viscérales et à relancer les différents circuits (intestinal, lymphatique, sanguin, nerveux, musculaire, énergétique), ce qui occasionne le plus souvent une libération émotionnelle.

Des impositions immobiles des mains soit directement sur la peau soit par rayonnement énergétique peuvent également êtres réalisées.

Les charges émotionnelles, les tensions internes et externes, les nœuds, cristallisations sont ainsi approchées. La prise de conscience de ces charges est encouragée, la digestion émotionnelle peut alors s’opérer, le système immunitaire est fortifié, le corps renforcé. Une aide précieuse pour que notre élan vital puisse enfin se déployer.

Le protocole type préconise 5 séances espacées de huit à quinze jours pour ancrer un processus de transformation. Une seule séance permet déjà de ressentir un réel apaisement des tensions physiques et mentales.

Comme nous sommes des êtres uniques, la séance sera adaptée pour chaque personne considérée dans sa globalité ; sur la base des techniques principales, bien des variantes sont possibles…

Pour aller plus loin

Documentaire : Le ventre, notre 2ème cerveau – Réal. : Cécile Denjean – Prod. : ARTE, Inserm, Scientifilms 

Livre : Chi Nei Tsang – Massage Chi des organes internes – Mantak et Maneewan Chia

Livre : Guérir à partir de l’intérieur avec le Chi Nei Tsang – Gilles Marin

Livre : Le Tao de la guérison émotionnelle – Gilles Marin

Prendre RdV 

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Institut-LITAO.com
Arts énergétiques taoïstes
Stages • Séjours-passages
Isabelle & Laurent
Fondateurs de l’Institut LITAO

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La liberté est une pratique et une habitude

La liberté est une pratique et une habitude. Nous devons nous entraîner à marcher comme une personne libre, à nous asseoir comme une personne libre et à manger comme une personne libre. Nous devons nous entraîner à vivre. Le Bouddha mangeait également, il marchait, il allait aux toilettes. Mais il le faisait dans la liberté, sans courir d’une chose à l’autre. Pouvons-nous vivre comme cela ? Pouvons-nous utiliser notre temps pour vivre en adéquation avec qui nous sommes réellement ? Notre nature véritable est déjà là, en nous et, dès que nous pouvons la voir, nous devenons une personne libre. Nous sommes libres depuis la nuit des temps. Nous avons juste besoin d’être capables de le constater.

Thich Nhat Hanh

明理 Mingli- Comprendre la Vraie nature des choses.

Voici une histoire sur la compréhension de la Vraie nature des choses.

Si un chien est assis en train de mâcher un os et qu’une vache passe par là, le chien laissera son os et poursuivra la vache. La vache dit : « Pourquoi tu me cours après ? » Le chien répond : « Tu veux prendre mon os. » La vache répond « non, bien sûr que non, je suis une vache ! ». Mais le chien insiste et ils se renvoient la balle de cette façon. Pour un humain, cette dispute semble drôle ou ridicule. Car nous savons que la vache ne voudrait jamais manger l’os du chien.

Si Chien et Vache peuvent atteindre un état de conscience supérieur, alors ils trouveraient inutile de poursuivre une dispute aussi inutile. Si un seul d’entre eux devait atteindre un état de conscience supérieur, la Vache, alors la situation se déroulerait très différemment. Lorsque le chien aboie sur la vache, la vache n’est pas intéressée à discuter avec le chien. Le Vache ignorerait les aboiements du chien et ne prendrait pas cette agression à cœur.

Les gens sont pareils lorsque nous nous disputons avec les autres. Nous pensons être rationnels en proposant un bon argument. Mais lorsque nous atteindrons un état supérieur, nous cesserons de nous disputer avec les gens. Cela n’aura plus de sens d’essayer de gagner une dispute.

C’est une partie importante du processus d’entraînement du cœur. Premièrement, nous devons comprendre toutes les choses. Ensuite, il y aura le processus d’oubli naturel. Lorsque vous entraînez votre cœur de cette manière, vous pouvez aller loin. Si vous ne le faites pas, vous ne pourrez voir que ce qui se trouve juste devant vous. Vous serez incapable d’apporter un changement profond à votre cœur/esprit.

La condition préalable à ce processus est d’oublier tous nos fardeaux. C’est un processus difficile mais essentiel.

Voici une autre histoire qui illustre l’importance de comprendre la véritable nature de toutes les choses et de découvrir la relation qui peut exister :

Dans le monde sans forme, tout est en harmonie. Mais entre les lions et les humains, il y a conflit. Cependant, est-il possible que les humains et les lions deviennent amis ? Un lion élevé par un biologiste en Afrique a développé une relation étroite. Le biologiste a fini par comprendre que le lion devait être relâché dans la nature. En l’espace de trois mois, le lion a été réintroduit dans la nature et a rejoint une meute de lions. Deux ans plus tard, la biologiste est retournée dans la région. Le lion l’a sentie et s’est approché de la clairière où ils se sont enlacés.

Lorsque nous sommes connectés spirituellement à la nature et à toutes choses, nous ne sommes pas en conflit. Si nous voulons suivre le Dao, alors notre attention doit se porter sur le monde spirituel. Nous serons alors en harmonie.

Leçon de Me Meng (séminaire 2018 à New-York, d’après les notes prises alors par David Hessler)

La crise actuelle : une invitation à se transformer ?

La situation actuelle est à proprement parler initiatique, elle appelle à nous positionner urgemment entre deux pôles, deux paradigmes, deux philosophie et modes de vie, etc. :

Le monde actuel, pour lequel beaucoup d’entre-nous avons été conditionnés à être productifs, performants,…et dans lequel beaucoup d’entre-nous souffrons et compensons nos profondes frustrations – souvent inconscientes ! – en possédant, consommant, parfois même de manière addictive

Le « Monde Nouveau », à inventer et co-construire, pour lequel nous sommes conduits, si ce n’est contraints, à nous transformer en profondeur, pour un meilleur respect de nous-mêmes, d’autrui et plus globalement du vivant et de la planète, à redevenir « terrestre » (comme dit Bruno Latour), ne plus considérer la planète et tout son éco-système comme un objet, mais un être à part entière (qui réagit de plus en plus promptement et rudement à nos agressions répétées !)

Et, oser la transition ce n’est pas facile, car cela nous oblige à donner du lest à notre sacro-saint besoin de sécurité (extérieur, matériel), à affronter notre peur de la solitude (qui dit changement, dit changement de relations), et notre peur de l’absurde (qui, sinon, risque de nous paralyser, dans ce monde où nos certitudes, nos repères se diluent, voire explosent – qui aurait pu imaginer une telle situation ?).

Ce qui peut nous donner le courage, c’est la souffrance que nous ressentons dans notre chair et dans notre âme (ou essayons de camoufler en compensant). C’est elle qui nous donne la mesure de notre degré d’inadéquation avec le monde actuel, au plan personnel, familial, professionnel, politique, social… C’est elle qui nous donne la mesure de l’appel intérieur à nous transformer, à modifier en profondeur les modalités de notre vie

Au centre de nous-mêmes, comme au centre du Ciel, tout est plus calme…

Tout changement de stade évolutif se traduit en règle générale par une crise.
Nous sommes à un tournant, donnons-nous les chances de le vivre dans la plus grande liberté intérieure.

Chacun·e de nous est invité.e à stopper son vol (extérieur…).
Nous ne pouvons plus nous rencontrer, échanger, partager à l’extérieur. Une adaptation, voire transformation, toujours en mouvement, nous aie demandé.
Vous ne pouvez plus venir nous rejoindre : c’est nous qui viendrons à vous.

Continuer de diffuser ce qui nous anime, avec les outils, les résultats de nos expériences, nos recherches et permettre à toutes et tous d’accéder progressivement à la liberté d’Être via l’évolution en cours.
Faire en sorte que chacun·e rayonne sa couleur propre et participe à l’arc-en-ciel universel.

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